
Les maladies orphelines, maladies rares
Les maladies
orphelines, c'est :
- 25 millions en Europe
- 8000 pathologies méconnues, délaissées et souvent rares
- le désintérêt de la recherche et de la prise en charge médico-sociale
(chiffres de la FMO)
Les maladies rares
Les maladies dites rares
sont celles
qui touchent un nombre restreint de personnes en regard de la
population générale. Le seuil admis en Europe est d'une personne
atteinte sur 2 000, soit pour la France moins de 30 000 personnes
pour une maladie donnée. Le statut de maladie rare peut être
instable. Pendant plusieurs dizaines d'années, le SIDA a été une
maladie rarissime, puis rare, maintenant fréquente dans certaines
populations. Une maladie génétique ou une maladie virale peut être
rare dans une région et fréquente dans une autre. La lèpre est une
maladie rare en France, mais fréquente en Afrique centrale. La
thalassémie, une anémie d'origine génétique, est rare dans le
Nord de l'Europe, alors qu'elle est fréquente autour de la
Méditerranée. La 'maladie périodique' est rare en France mais
courante en Arménie. Il y a également des maladies fréquentes qui
ont des variantes rares.
Nombre des maladies rares
Les maladies rares se comptent certainement par milliers. A l'heure actuelle, on en a déjà dénombré six à sept mille et de nouvelles maladies sont régulièrement décrites dans la littérature médicale. Le nombre des maladies rares dépend aussi de la précision de la définition de ce qu'est une maladie. Jusqu'à présent, en médecine, une maladie était définie comme une altération de l'état de santé, se présentant en une configuration unique de symptômes dont le traitement est unique. Que la configuration soit considérée comme unique, dépend de notre finesse d'analyse. Plus celle-ci est fine, plus nous percevons de nuances. Il se peut que toutes les maladies fréquentes se décomposent, dans quelques années, en plusieurs dizaines ou centaines de maladies rares. Cette complexité est reflétée par les différentes classifications qui sont proposées par Orphanet.
Origine des maladies rares
Si presque toutes les maladies génétiques sont des maladies rares, toutes les maladies rares ne sont pas génétiques. Il y a des maladies infectieuses très rares par exemple, ainsi que des maladies auto-immunes et des cancers rares. Pour un grand nombre de maladies, la cause demeure inconnue à ce jour.
Caractéristiques des
maladies rares
Les maladies rares sont des maladies graves, chroniques, évolutives où le pronostic vital est souvent en jeu. L'atteinte peut être visible dès la naissance ou l'enfance, comme par exemple pour l'amyotrophie spinale infantile, la neurofibromatose, l'ostéogenèse imparfaite, les chondrodysplasies ou le syndrome de Rett. Cependant plus de 50% des maladies rares apparaissent à l'âge adulte, comme la maladie de Huntington, la maladie de Crohn, la maladie de Charcot-Marie-Tooth, la sclérose latérale amyotrophique, le sarcome de Kaposi ou le cancer de la thyroïde. Les maladies rares souffrent d'un déficit de connaissances médicales et scientifiques. Longtemps ignorées des médecins, des chercheurs et des politiques, il n'existait pas de politique de recherche les concernant, jusqu'à un passé très récent. Pour la plupart d'entre elles il n'existe pas de traitement curatif, mais des soins appropriés peuvent améliorer la qualité de vie et prolonger la durée de vie. Des progrès spectaculaires ont déjà été accomplis pour certaines maladies, montrant bien qu'il ne faut pas baisser les bras mais au contraire poursuivre et intensifier l'effort de recherche et de solidarité sociale.
Conséquences
médico-sociales de la rareté de ces maladies
Les personnes atteintes par ces maladies rencontrent toutes des difficultés similaires dans leur parcours vers un diagnostic, pour obtenir de l'information et pour être orientées vers les professionnels compétents. L'accès à des soins de qualité, la prise en charge globale sociale et médicale de la maladie, la coordination des soins hospitaliers et de ville, l'autonomie et l'insertion sociale, professionnelle et citoyenne, posent également problème. Beaucoup de maladies rares s'accompagnent de déficits sensoriel, moteur, mental, et parfois de stigmates physiques. Les personnes atteintes de maladies rares sont plus vulnérables, sur le plan psychologique, social, économique et culturel. Ces difficultés pourraient être réduites par une politique adaptée. Faute de connaissances scientifiques et médicales suffisantes, un grand nombre de malades n'est pas diagnostiqué. Leur maladie demeure inconnue. Ces personnes sont alors prises en charge sur la base de l'expression de leurs symptômes. Ce sont elles qui souffrent le plus des difficultés de prise en charge.
Progrès attendus dans le diagnostic et le traitement de ces maladies
Pour toutes ces
maladies, de grands espoirs et de profonds changements sont attendus
des progrès scientifiques. Plusieurs centaines de ces maladies
peuvent être maintenant diagnostiquées par un test biologique. Les
connaissances sur l'histoire naturelle des maladies progressent avec
la création d'observatoire pour certaines d'entre elles. Les
chercheurs travaillent de plus en plus souvent en réseau pour
partager les résultats de leurs recherches et avancer plus
efficacement. De nouveaux espoirs naissent avec les perspectives
offertes par une politique sur les médicaments orphelins.
Le
soutien à cet effort de recherche est variable d'un pays à l'autre,
peu de pays ayant encore une politique de soutien à la recherche sur
les maladies rares.
Source d’information sur une maladie rare
Orphanet fournit de l'information sur plus de 5 000 maladies rares.